Joseph Laffut est né à Haut-Fays le 30 Janvier 1884. Son père se prénomme Hubert Joseph et sa mère Grégoire Adèle.
Joseph épouse Maria Lambot le 2 Mai 1908 et ils ont deux enfants ; Gilberte née en 1909 et Roger né en 1911.
Lors de la retraite de la 4ème division belge du général Michel chargé de défendre la place de Namur, le 13ème régiment de ligne pourchassé par l’ennemi se retire vers la frontière française. Menacé d’encerclement, le régiment progresse désemparé sur les routes de Bioul, Saint-Gérard, Florennes, Mettet etc…
C’est à hauteur de Florennes qui Joseph Laffut perd la vie le 24 Août 1914.
Au printemps 1918, l’occupant allemand ordonne de créer un cimetière militaire d’honneur pour toutes les victimes tombées localement lors de l’offensive allemande en Août 1914 ainsi que les blessés de guerre soignés dans les ambulances locales n’ayant pas survécus lors du conflit.
La commune de Saint-Aubin est missionnée pour cette réalisation et de nombreuses dépouilles mortelles sont exhumées pour être centralisées dans ce cimetière improvisé. Après la Grande Guerre , d’autres victimes sont également rassemblées dans le cimetière qui dénombrera plus de 150 tombes. Ce cimetière sera démantelé dans le début des années trente.
Le comité des Associations Patriotiques de Saint-Aubin a réhabilité seize croix tombales du cimetière d’honneur, établi à Saint-Aubin par l’autorité allemande, en 1918 et démantelé en 1932.
Alors qu’elles ne devraient plus exister, elles ont été « miraculeusement » retrouvées et sauvées de la casse, en novembre 2016. Ces croix originales, en marbre rose de la région, pour la plupart nominatives, concernent des soldats de trois nationalités : 10 Allemands, 3 Belges et 3 Français. Parmi ces 16 croix, celle de Joseph Laffut…
A l’occasion du centième anniversaire de l’armistice du 11 novembre 1918, dans un esprit de paix et de bonne entente entre les peuples, il paraissait important de réunir ces combattants, dans le souvenir, en un même lieu de recueillement. C’est au cimetière communal de Saint-Aubin, à proximité des tombes de quatre autres combattants Belges et Français (dont un d’origine algérienne), victimes militaires des deux guerres. L’inauguration des croix était fixée au dimanche 16 septembre 2018.
