Le 3 Août1914, des troupes belges du 8ème régiment de ligne s’installent chez l’habitant à Boninne, Gelbressée et Marchovelette tandis que son état-major dirigé par le major Artan de Saint-Martin, occupe le couvent de Marches-les-Dames.
Les arbres sont coupés à un mètre de haut, les routes barrées et inondées, plusieurs maisons sont détruites et des barbelés installés pour la défense des intervalles des forts de la ceinture de la ville de Namur.
Le 20 Août, les soldats belges du 8ème et du 10ème de ligne occupent les tranchées en permanence et la vigilance est accrue, quelques groupes de Ulhans font irruption sur la zone de la ceinture des forts. L’état-major local s’installe à la maison communale du village de Cognelée et, fin d’après-midi, les premiers coup de canons s’écrasent sur le village, la population panique et s’enfuit…
Le 21 Août, les nombreux blessés sont amenés dans la petite église de Cognelée. Les canons du fort crache le feu et la riposte est écrasante, créant un enfer indescriptible.
Le 22 Août, un obus boute le feu aux charges de tir qui engendre une formidable explosion, le fort est ébranlé, plusieurs servants sont fortement brûlés
Début Août, les villageois de Cognelée sont réquisitionnés pour couper les arbres de la Chaussée de Louvain ainsi que d’autres à l’orée du bois de Grandes- Salles et les vergers proche de la ferme de Beauloye.
Des tranchées sont creusées le long de la Chaussée de Louvain, de la Drève de Jette-Fooz et sur le chemin de Beauloye. Des constructions en bois sont détruites près de la gare…Toutes ces destructions sont décidées pour favoriser les angles de tirs venant des bouches de feu du fort.
La ferme de Beauloye est prise d’assaut par l’ennemi qui s’en empare, aussitôt une contre-attaque est provoquée par le major Holon aux commandes de 2 compagnies qui échoue… Le major Petit tente une nouvelle fois avec l’aide du 148ème régiment d’infanterie français et finalement, la ferme château est reconquise. La suprématie allemande est très vite écrasante, l’ennemi reprend définitivement tous les sites défensifs. En fin de journée du 22,Août, une seule position située dans l’intervalle des forts de Cognelée et Marchovelette est maintenue par les 3è et 4è compagnies du 8ème régiment de ligne belge dirigées par le major Delvallée. En soirée la retraite des contingents belge de la 4ème division est ordonnée par le général Michel.
Le 23 Août, le fort de Cognelée agonise sous les frappes des obusiers autrichiens de 305 mm, il est 11h00 et un obus de gros calibre atteint la galerie centrale du fort.
La garnison , en poste dans les intervalles des forts de Marchovelette et Cognelée, assiste à la fin de la bataille de ces forts.Les Belges transportent les blessés au couvent des Soeurs de la Providence à Champion.
Les soldats, les ambulanciers et plusieurs blessés sont dirigés vers Franc-Waret. Après plusieurs rassemblements des valides, les soldats et quelques civils sont dirigés vers Huy.
De là, en fin de journée du 23 Août1914, ils sont entassés dans des wagons normalement réservés aux bestiaux. Durant 3 journées et 3 nuits interminables, les prisonniers sont acheminés dans des conditions extrêmes, la plupart du temps debout, vers le camp de Munster-lager.
Dear Mr DeHaes-White,
For your information, 178 unidentified bodies of Belgian soldiers were buried in the cemetery of Marchovelette. It’s very close to Bonnine. A lot of them were from the 8e Régiment de Ligne and killed between the 20th and the 23th of august.
I have letters of one of my ancestor (killed in Marche-les-Dames on the 23th of august, just near to Boninne) : if you want learn more about the « atmosphere » on the battlefiled during these tragic days, I can give you a transcription.
(Avis aux webmasters : si M. Dehaes-White le désire, vous pouvez lui transmettre mon adresse email, merci à vous !).
The brother of my great grandmother, Guillaume Dehaes (8é Regt de Ligne) Matricule 108/51939 died defending Bonnine on 22 Auôt 1914, his body was never found. A proud Belgian, he died defending his country and fondly remembered and not forgotten by his family.