Né à BOUILLON le 23 Septembre 1876, Albert Justin NOIZET effectue des études en philosophie puis en médecine pour devenir docteur en fonction à Florenville.
Son père se nomme Jacques Joseph et sa mère Marguerite Gravier.
Le 20 Juillet 1896, peu avant son vingtième anniversaire, il est incorporé comme milicien sous les drapeaux au bataillon d’administration, est dispensé du service en temps de paix. En Novembre 1897, sa dispense est retirée et le 29 Novembre 1897, il est venu du bataillon d’administration vers le 9ème régiment de ligne.
Le 19 Novembre 1913, il épouse Alice Marie Joséphine Bernique de Florenville.
Au début de la Grande Guerre, en Août 1914, le docteur prodigue des soins aux nombreux Français en retraite des combats de Bertrix et Neufchâteau.
Lors des combats d’invasion du mois d’août, de nombreux soldats français réussissent à fuir le chaos de la bataille des frontières pour se réfugier dans les bois de la province de Luxembourg.
Au début de l’occupation, dans la zone d’étape allemande que constitue le sud de la province, les Allemands ordonnent aux soldats français encore présents sur le sol belge de se rendre sous peine de fusillades. Les citoyens belges reçoivent également l’interdiction formelle d’apporter toute aide quelconque à ces soldats français égarés.
Malgré de formelles interdictions, plusieurs Belges assurent malgré tout le secours clandestin de ces poilus. A Florenville, le docteur NOIZET accueille et soigne de nombreux Français. En novembre 1914, il fait appel à Camille Joset pour l’aider à leur faire franchir la frontière française.
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Un fils du docteur Noizet s’illustre lors de la seconde guerre mondiale;
Jean Joseph Albert Noizet devient pilote de Spitfire en Angleterre.
LE SOUS-LIEUTENANT AVIATEUR FLORENVILLOIS JEAN NOIZET (1915-1943)
Récit du Cercle archéologique et historique de Florenville
Jean Noizet est né à Florenville le 3 mars 1915, 1, rue du Couvent, l’actuelle rue des Généraux-Cuvelier.
Il commence des études secondaires au collège Saint-Joseph de Virton. En juillet 1935, il est convoqué à l’École Militaire, avenue de la Renaissance à Bruxelles pour y subir l’examen d’admission aux cours d’élèves-pilotes d’aviation. L’année suivante, il débute sa formation d’élève-pilote d’aviation à l’aérodrome de Wevelgem. Dès 1938, des éloges lui sont attribués par son commandant d’unité : Jean est courageux, habile, sérieux et discipliné. En 1939, il rejoint le 3e régiment d’aéronautique à Evere, avec le grade de 1er sergent.
En 1940, fuyant l’avancée allemande, il séjourne au Maroc. Puis, en 1943, il est nommé sous-lieutenant auxiliaire d’aviation par le ministre de la Défense Nationale. Avec un écolage anglais, le 2 août 1943, Jean Noizet arrive dans le comté anglais de Shropshire, dans les West Midlands. Ce comté est situé à l’ouest de la ville de Birmingham et à l’est du Pays de Galles.
En tant que pilote belge d’aviation, Jean est affecté à l’aéroport de la RAF de Rednal. Cet aéroport est distant d’environ 20 kilomètres de la ville de Shrewsbury. Avant le début de la guerre 40-45, Jean avait à son actif près de 700 heures de vol. Il n’est donc plus un néophyte. Son expérience de pilote, il l’avait acquise sur des biplans de l’Aviation belge. En plus, pour retrouver ses sensations de pilotage, il était passé en Angleterre par le célèbre centre de la RAF de Cranwell. Ce centre se situe dans le comté de Lincolnshire, dans les East Midlands, en bordure de la mer du Nord.
Le 6 août 1943, Jean effectue son premier vol avec un Spitfire HA P7304, au départ de l’aéroport de Rednal. En Angleterre, Jean reçoit une formation concernant les problèmes aéronautiques. Sur un Spitfire, il acquiert une certaine expérience telle que : voler à l’altitude de 10.000 mètres, utiliser adéquatement les instruments de bord, voler à basse altitude, lâcher des bombes et le rude combat entre avions de chasse. L’écolage anglais de Jean dure environ 3 mois. Sur un Spitfire, Jean totalise environ une douzaine d’heures de vol.
Le dimanche 22 août 1943 par un bel après-midi d’été, vers 16 heures 30, Jean Noizet, âgé de 28 ans, et son ami belge Henri Goldsmit, pilote comme lui, décollent de l’aéroport de Rednal, chacun à bord d’un Spitfire. Ils sont désignés pour un exercice simulé d’attaque aérienne d’une durée de 60 minutes. La simulation des attaques au sol doit durer environ 40 minutes. Les 20 dernières minutes devaient être réservées au combat simulé entre les deux avions de chasse. La première partie de l’exercice se passe sans encombre.
La collision des deux avions se produit lors de la simulation du combat entre les deux Spitfires. Un ouvrier agricole, Mr. Tom Butters, habite en bordure de la « Plantation Hincks », près du petit village de Lilleshall, dans le comté de Shropshire. Cet homme raconte l’événement dont il est le témoin : « Mon épouse et moi, nous nous trouvions à l’extérieur de notre cottage et observions les deux avions exécutant leur exercice commandé au-dessus des bois voisins. Soudain, les deux avions se touchent. Un Spitfire (celui de Jean) tombe à pic dans le bois. L’autre Spitfire (celui d’Henri Goldsmit) continue son vol vers le village de Kynnersley. Aussitôt, des porteurs de civières se précipitent vers l’endroit du crash. Ils reviennent en disant que c’est sans espoir. Le pilote (Jean Noizet) est décédé sur le coup ».
L’enquête officielle conclut à une erreur humaine due à un manque de vision au départ du cockpit du Spitfire. Les deux pilotes furent-ils victimes de leur enthousiasme excessif ? De toute façon, ils ne purent éviter la collision causée par la proximité de leurs avions. Henri Goldsmit parvint à poser son Spitfire sur l’aéroport le plus proche. Jean Noizet n’eut pas cette chance. Ayant perdu une partie d’une aile de l’avion, il s’écrasa à cet endroit du Shropshire appelé : « Plantation Hincks ».
Un an plus tard, le 2 novembre 1944, Henri Goldsmit participa à une mission aérienne belge au sud de Rotterdam. Son avion fut touché gravement par un tir antiaérien. Henri fut enterré le 6 juillet 1945 dans le cimetière de Dordrecht aux Pays-Bas. Son corps fut transféré et inhumé au cimetière d’Evere à Bruxelles en août 1950. Edouard Hizette Ancien administrateur général du CAHF.
L’épave du Spitfire de Jean Noizet fut exhumée en Septembre 1977 avec des effets personnels du malheureux pilote…
Le docteur est décédé le 19 Janvier 1951 à Florenville.
Thank you for this nice memorial to my hero Jean. Jean died near my home, here in Shropshire UK and I became involved with his story, which ended up becoming a book about 150 thousand words long with over 350 photographs! All these years later it is still unpublished, as I did not have the funds to cover the printing costs myself and despite publishers liking my work they would not commit to it’s publication and so consequently my book (manuscript) lies unread in a drawer and I never managed to honour this young man. Never mind perhaps one day!