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Des soldats français à Marbehan en Août 1914

Le 22 Août 1914, de grand matin, des troupes allemandes commencèrent à traverser le village de Marbehan, sortant de la forêt et venant de Thibésart. C’était toute la 11ème division d’infanterie du VIème corps d’armée silésien.

Le défilé continua pour ainsi dire pendant toute la journée, car après l’infanterie et l’artillerie, ce fut la logistique attachée à cette division. Celle-ci prit part aux batailles de Saint-Vincent et de Bellefontaine.

L’après-midi, un certain nombre de soldats français, la plupart blessés, étant parvenus à franchir les lignes allemandes qui encerclaient Rossignol, arrivèrent à Marbehan. Cela donna lieu à quelques escarmouches dans le village.

Cinq Français, qui se trouvaient près de la fontaine du village, aperçurent deux officiers allemands. Ils en tuèrent un et firent l’autre prisonnier. Ils conduisirent ce dernier chez un nommé Thiry, habitant au fond du village.

Son état de santé réclamant des soins, ils emmenèrent le prisonnier à l’usine Lambiotte, transformée en ambulance tout comme le château de la famille Lambiotte dans lesquels venaient d’arriver plus de deux cents soldats français blessés.

Un officier français du 2ème coloniale ainsi que trois officiers allemands, parmi lesquels, le colonel Heide du 80ème rég. d’inf. de réserve, reposent au cimetière civil de Marbehan.

Lorsque les Allemands se rendent compte que des Français, échappés de la bataille de Rossignol, sont parvenus à gagner le village de Marbehan, ils installent 3 canons au Nord du village pour contrer la retraite des Poilus français.

Parmi les nombreux échappés de la Bataille de Rossignol, plusieurs soldats du 3ème Régiment d’Infanterie Coloniale blessés aux combats sont dirigés vers les ambulances de la région et notamment vers les établissements « Lambiotte » pour recevoir les premiers soins.

Au soir du 22 Août 1914, les pertes du 3ème Régiment d’infanterie Coloniale sont au nombre de 2025 soldats tués, blessés où disparus et les débris de Régiment parviennent à se rassembler dans une retraite désabusée vers Orval, site célèbre pour son abbaye cistercienne et ses nombreuses ruines du monastère et c’est proche de cet endroit que les survivants ont cantonné la nuit après la bataille.