Sur le monument aux morts d’Auby s/Semois; 2 Héros de la seconde guerre mondiale, meurent aux combats sur la Lys le même jour !

asu auby sur semois monum aux morts

26 Mai 1940

Campagne des 18 Jours ; combats à OESELGEM

Robert COMILIA, lieutenant de réserve au 19ème régiment de ligne.

asu COMILIA Robert sous lieutenant réserve classe 1930

Robert COMILIA est né à Auby s/Semois le 20 Mai 1910. Son père, Joseph Comilia était boulanger et sa mère Julie BODY était la soeur de Félix Body qui est décédé sur le front de l’Yser en Octobre 1918 incorporé au 19ème de Ligne…

Robert COMILIA effectue des études d’Ingénieur agronome, une plaque commémorative marque sa présence sur les bancs de l’Athénée de Bouillon.

asu montage robert comilia fiche plaque

Robert épouse Emilie Legros, un fils naît de cette union qui se nomme Michel. La famille est domiciliée à EMINES, rue de Rhisnes n°4.

Dans la rubrique  » Les Cahiers Forestiers de Gembloux  » il est stipulé le travail de l’ingénieur Robert Comilia qui a réalisé les Plans d’aménagement des bois communaux de Les Hayons en 1930.

Son frère, Camille COMILIA a effectué le même travail sur la commune d’AUBY en 1926.

COMILIA mariage photo 02

La sépulture de la famille est située dans le cimetière communal de Grand-Manil (Gembloux)

asu tombe grand manil legros comilia copie

 

Victor PICART, soldat au 3ème régiment de Chasseurs Ardennais.

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Victor Picart est né à Auby S/Semois le 22 Mars 1914, quelques mois avant le début de la Grande Guerre. Son père Henri et sa mère Marie Demoulin demeurent à Auby également, Victor a eu 3 frères et 2 soeurs dont Georges et Alice bien connus à Auby.

En 1934, il est appelé sous les drapeaux pour le service militaire qu’il effectue au bataillon du 3ème Chasseurs Ardennais en garnison à Rencheux.asu rencheux caserne 3è cha ard 1934

victor picart 3ème chass ard

sepulture victor picart

Tous deux perdent la vie, le 26 Mai, à Oeselgem suite à d’intenses bombardements de l’artillerie allemande qui lance une grande offensive sur la Lys.

 

 

 

 

 

Extrait de la Campagne des 18 Jours

Le 21 mai, les choses restent calmes au 19ème régiment de ligne. Tant que les Britanniques gardent l’Escaut supérieur au sud d’Audenarde, il n’y a pas de menace pour la traversée de Kruishoutem. Les Allemands atteignent les positions belges et britanniques le long de l’Escaut supérieur ce jour-là et les Britanniques décident bientôt d’une retraite tactique vers le sud-ouest. Le retrait britannique oblige les Belges à construire une deuxième position de passage plus au sud, entre Heurne, Ooike et Walem. Cette nouvelle ligne rend superflue la présence de la ligne 19Li à l’est de la voie Audenarde-Kruishoutem. L’I/19Li sera donc récupéré à 23h00 à De Biest.

22 Mai

La 8ème division d’infanterie est envoyée sur les nouvelles positions sur la Lys.

Déjà à 01h30, le 19Li reçoit l’ordre de traverser la rivière. Par le pont de Ponthoek le régiment atteint la rive gauche et prend ses nouvelles positions vers 09h00 du pont de Ponthoek à la confluence avec le Gaverbeek. La position du régiment est d’environ 8 km de long le long de la rive et est poursuivie au nord par le 4ème régiment de Chasseurs Ardennais et au sud par le 13ème régiment de Ligne.

En raison de l’absence du IIIe bataillon, le colonel Lambrechts est contraint de placer les bataillons Iste et IIe en première ligne. L’Iste va à gauche, l’IIde à droite. Lambrechts installe son poste de commandement à 400m de l’église de Markegem.

asu markegem kerk

Le IIe bataillon a son poste de commandement dans le café Het Sterreken à Oeselgem et se voit attribuer deux canons antichars C47. Le bataillon d’Iste reçoit le même renfort. ses thèses sont divisées en deux par la confluence du Mandel et de la Lys. Le poste de commandement de ce bataillon est déployé au château de Wakken.

asu wakken kastel

Enfin, le régiment reçoit un appui feu indirect de deux groupes d’artillerie : le III/5A avec trois batteries complètes de canons de campagne C75 TRA et le I/4A avec trois batteries complètes de canons C75 GP. Le groupe 5A commencera ses activités dès le 22 mai.

Bien qu’il y ait beaucoup d’artillerie alignée, la position du 19Li est particulièrement faible en raison de l’absence d’une défense en profondeur.

Au cours de la soirée, le régiment apprend que la 8ème division sera renforcée par le 6ème Hunters on Foot revenant de l’Escaut. Le 6J doit remplacer le 21Li, qui a été largement traîné en France.

23 Mai

La 10e division d’infanterie se retire de l’Escaut vers la Lys pendant la nuit. Le 3J traverse la rivière dans le secteur de la 19Li via le pont d’Oeselgem. Le 6J utilise le pont Ponthoek dans le secteur de la 4ChA orientée au nord.

Au cours de la nuit, une 7e compagnie reconstituée pour le régiment avec des retardataires de retour, ainsi que quelques détachements d’extermination de la 2e compagnie du 10e bataillon du génie, sont également arrivés.

Le lieutenant Stiennier est envoyé avec une patrouille à Kruishoutem pour vérifier l’état de l’avance allemande.

Après l’après-midi, le 6J s’installe en deuxième ligne derrière les positions du 19Li et du 13Li. Le I/4A précédemment affecté arrive également sur la Lys et prend position derrière le régiment. Enfin, le colonel Lambrechts est affecté à un peloton du VIe bataillon des troupes spéciales de forteresse en tant qu’éclaireurs.

Vers 14h30, les ingénieurs font sauter les ponts d’Oeselgem et de Neerhoek.

Au cours de la veillée, le peloton du lieutenant Degreve observe les premiers éclaireurs allemands sur la rive droite, près de Sint-Eloois-Vijve. Tout le monde est maintenant prêt pour la prochaine réunion.

asu pont oeselgem détruit 1940

24 Mai

L’envahisseur fait les premières tentatives pour traverser la Lys dans la matinée. Le long de toute la ligne de Deinze à Courtrai, ici et là est attaqué sous le couvert de tirs d’artillerie. À partir de 07h00, les Allemands atteignirent rapidement les lignes belges.

Juste au nord du 19Li, l’ennemi peut atteindre le sous-secteur du 4ème Chasseurs Ardennais par le pont partiellement détruit de Ponthoek et occuper la rive orientale du coude de Ham.

asu pont sur la lys mai 40

Les Ardennes Hunters sont pris sous des tirs croisés et juste après 15h00 les Allemands font leur première tentative de traversée. L’artillerie belge et le 4ChA contre-attaquent. Trois groupements tactiques du II/19Li et un peloton du 10/II/6J sont impliqués dans cette action. Cependant, les Belges doivent attendre le soutien du 1/I/4ChA pour débarrasser la rive ouest des infiltrés ennemis vers 21h00.

Le même après-midi, il y a aussi une attaque dans le virage de Neerhoek. Les 5e et 6e compagnies de la 19Li ont dû travailler très dur pour maintenir l’ennemi sur son rivage. Malgré un bombardement d’artillerie lourde et une attaque simulée contre le I/19Li, les Allemands ne peuvent traverser la rivière.

Après la tombée de la nuit, il devient relativement calme.

Le même jour, cependant, les Allemands réussissent à construire une tête de pont sur la 16Li à Ooigem. Les Belges se déplacent en toute hâte vers le canal de Roulers à la Lys, qui se jette dans ce sous-secteur de l’autre côté de la rivière et peut être utilisée comme position transversale pour éviter l’encerclement. Cependant, cette traversée aura des conséquences importantes pour le 19Li sur la Lys.

25 Mai

Dans la nuit du 24 au 25 mai, des tirs sporadiques ont eu lieu dans les deux sens. Sur la rive est, le village d’Olsene et le hameau de Kasteelhoek ont été incendiés par notre artillerie. Les flammes illuminent toute la zone en face du 19Li.

À la demande du 19Li, le III/5A commande un canon de 75 mm pendant la nuit pour détruire la malterie en face d’Oeselgem afin d’élargir le champ de tir et de refuser le bâtiment à l’ennemi. Le bâtiment reste debout après le bombardement, mais les dégâts importants décourageront les Allemands de l’utiliser comme couverture.

Juste avant l’aube, le II/19Li reçoit une section de mortiers M76 du 6J. Quelques instants plus tard, la bataille éclate dans toute son intensité. Dans le sud du sous-secteur, les Allemands lancent une attaque depuis Sint-Baafs-Vijve à 06h00 sur la ligne de démarcation entre l’I/13Li et l’I/19Li. L’ennemi traverse la rivière mais un peu plus tard doit choisir le chemin du lièvre sous la pression des Belges.

Moins d’une heure plus tard, une autre attaque a été lancée sur le II/19Li et le 4ChA. Ponthoek et Neerhoek sont à nouveau choisis comme centre de gravité des attaques. À Ponthoek, les Allemands remportèrent rapidement le succès et réussirent à atteindre le deuxième échelon de la 4ChA, menaçant le régiment à l’arrière. À Neerhoek, l’envahisseur traverse également la rivière à nouveau. Le 19Li veut repousser à nouveau la tête de pont mais échoue initialement en raison d’une mauvaise coordination avec l’artillerie qui doit soutenir la contre-attaque. Les Allemands restent sur la côte belge jusqu’à 17h00 et ne peuvent être chassés que le soir.

Cependant, la tête de pont de Ponthoek menace la connexion entre le II/19Li et le 4ChA. Pour combler l’écart, les 5e et 9e compagnies du 6J sont envoyées en avant pour assurer la liaison entre les deux régiments. La 10ème compagnie des Hunters envoie un peloton de renfort au II/19Li, mais ces hommes sont perdus entre les lignes et ne jouent aucun rôle important.

Vers le coucher du soleil, les Allemands décident de se replier sur la rive est.

Plus au sud, cependant, les choses tournent mal ce jour-là. La traversée du canal de Roulers à la Lys, défendue par la 16Li et une partie de la 13Li, ne tient pas la route et la traversée de la Lys est un fait accompli. Alors que le 19Li obtiendra encore quelques succès tactiques, la perte imminente de la position Lys est maintenant un fait.

26 Mai

Durant la nuit, la 11ème compagnie du 6J est déployée dans les lignes du II/19Li pour renforcer les défenses. Les Belges s’attendent à ce que l’ennemi ne soit pas privé de succès une troisième fois et craignent le pire.

A 06h00 c’est l’heure. L’artillerie allemande construit un épais écran de fumée sur les lignes belges et le 348e régiment d’infanterie allemand attaque en face du pont détruit d’Oeselgem. Le peloton du sous-lieutenant Pardoen de la 5e compagnie est bientôt déployé et à 10h00, toute la compagnie est prête pour l’effort. La 6ème compagnie voisine craint le même sort et doit être renforcée par le 5/II/6J.

Via Oeselgem, les Allemands prennent rapidement Wakken et forcent un espace entre le I/19Li et le II/19Li. La 2ème compagnie doit se rendre. Après midi, il devient vite clair que la fin du II/19Li est en vue lorsque la 6ème compagnie tombe en panne et que la 5ème compagnie du 6J doit également se retirer au deuxième échelon. Groupement tactique après groupement tactique est maîtrisé et vers 16h00, le II/19Li a cessé d’exister. Les rares personnes qui peuvent s’échapper le traversent à la vitesse de l’éclair.

Le poste de commandement du I/19Li est également menacé d’encerclement. Une première contre-attaque d’un peloton du 6J rencontre une résistance farouche et échoue. Le peloton d’éclaireurs du 19Li n’a pas non plus traversé les lignes allemandes. Le peloton est situé sur le Mandelbeek et peut difficilement atteindre Wakken avant que les hommes ne décident de tourner à droite. L’opposition au I/19Li disparaît et le major Migeal et ses hommes sont capturés. La 1ère compagnie du régiment est la dernière à se tenir debout et se rend vers 19h30.

Les Allemands ont maintenant atteint le deuxième échelon et sont en désaccord avec les autres unités du 6J. Plusieurs centaines d’hommes du 19Li peuvent profiter de l’obscurité pour échapper aux mains de l’ennemi et fuir vers l’ouest.

27 Mai

Le plus grand groupe de survivants du 19Li atteint le village d’Ardooie vers 17h00.

asu ardooie grand place

 Au cours de l’après-midi, le major Collard et Marcheau partent pour l’état-major de la 16e division d’infanterie voisine pour d’autres ordres. Cependant, les deux officiers sont capturés.

 

3 thoughts on “Sur le monument aux morts d’Auby s/Semois; 2 Héros de la seconde guerre mondiale, meurent aux combats sur la Lys le même jour !”

  1. d’après ce que je trouve DORGEO Lucien c’était
    soldat de la Classe de 1932
    3ème Corps de Transports
    No de matricule : 192/16208

    En supposant que la mobilisation ait eu lieu à partir de la Classe de 1925, DORGEO aurait donc pu être soldat dans l’Armée belge en 1940.

  2. Le dernier Soldat gravé sur la plaque du monument d’Auby S/Semois est Lucien DORGEO, né le 9 Juin 1912 à Auby, fils de Jean Ernest et Maria Lamouline. Il est décédé le 15 Avril 1941 à DEMBIDOLO en ETHIOPIE. Il était sergent au 1er régiment de Marche de Volontaires Etrangers. Une stèle se dresse au cimetière communal de Bouillon.
    lucien dorgeostele
    La bataille de SaÏo de 1941 au Nord-Est de l’Abyssynie entre les Forces Congolaises de l’Empire Colonial belge face à l’armée italienne de Mussolini( voir récit Wikipedia ci-après)
    15 Avril 1941; sur les bords de la rivière Bortaï, les forces italiennes tentent un encerclement…
    fiche ethiopie

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Bataille_de_Sa%C3%AFo
    https://www.memoiresducongo.be/wp-content/uploads/2016/12/MDC-39.pdf

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