Page « souvenir » conçue par Valérie à propos de son arrière-grand-père originaire de Belgique et parti au Canada avec sa famille après la guerre pour exercer la profession de barbier, le meilleur ami de l’homme !
Un peu de son histoire; voici les détails que je sais :
Il s’appelle Albert Philippe Damhoff, et il utilisait toujours le nom d’Albert. Il est né à Anvers en 1887.
Il était marié avec mon arrière-grand-mère, Marie Vercauteren et avait une fille, Henriette lorsqu’il a dû aller à la guerre en août 1914. Il était coiffeur. Ils habitaient à Bruxelles.
Le soldat Albert Damhoff a effectué ses obligations militaires à partir d’Août 1905 en signant pour une carrière limitée dans une compagnie de cyclistes comme volontaire de carrière. Très vite, il exerce la profession de coiffeur dans cette unité. Avant la déclaration de guerre par les allemands, l’Etat-Major belge organise une restructuration des divisions d’armées et Albert Damhoff rejoint le 8ème régiment de ligne de forteresse.
Commandé par le général MICHEL, la 4ème division d’armée belge est chargé de défendre les secteurs autour de la ville de Namur avec sa ceinture de forts. Le 8ème régiment de ligne de forteresse participe à cette défense dans les intervalles de ces forts mais le 22 Août 1914, l’invasion allemande est prépondérante et la division entière doit reculer et fuir vers la frontière française. De nombreux militaires en déroute sont faits prisonniers et envoyés en Allemagne. Le 23 Août 1914, Albert Damhoff est lui aussi appréhendé et dirigé vers la captivité.
Il a été capturé à Namur et des documents que j’ai reçu du War Institute de Belgique, il a été dans plusieurs camps de prisonniers en Allemagne, pendant 49 mois.
Durant les quatre années de captivité, Albert Damhoff transite dans plusieurs camps dont les détenus sont envoyés pour des travaux dans les champs et les forêts régionales. On peut imaginer qu’il aura certainement été sollicité davantage par son métier de barbier mais n’oublions pas que le régime de prisonnier de guerre était pénible et affligeant, loin des siens et ayant le sentiment de ne pas pouvoir participer à la défense de la patrie.
Notons que les coiffeurs sont très sollicités pour exercer leur métier dans cet environnement carcéral, on remarque qu’ils portent une blouse blanche et travaillent avec du linge soigné prouvant une certaine hygiène dans le camp.
Munsterlager : 4 mois
Soltau; 5 mois
Lichtenhorst; 21 mois
Hamelin (Hameln); 15 Jours
Gottingem; 19 mois
A Göttingen, dès Février 1915, un comité de secours provisoire est constitué avec 3 sous-officiers belges et 2 soldats. Ce comité renseigne qu’il y a nominativement 1125 prisonniers belges dont 650 sont dans le camp même et le surplus qui est détaché dans les environs en qualité de travailleurs. Le comité intervient pour aider dans les soins d’environ 500 prisonniers nécessiteux, en relation avec un comité de Londres.
Les tristesses de l’exil, l’éloignement des frères d’armes, les douleurs de la captivité, l’impuissance de lutter pour la démocratie, contribuent à rendre douloureux le sort des prisonniers. Un élan de solidarité compatissant est créé envers l’assistance matérielle et morale des combattants captifs. Chaque pays a réservé à leurs soldats une large activité de commisération, de secours et d’alimentation. D’autres pays manifestent leur grande sympathie en participant davantage à ces efforts de solidarité.
Il a immigré au Québec en 1922 avec sa femme et sa fille. Ils se sont établis dans le quartier de Verdun à Montréal. Il a eu 2 autres filles, dont ma grand-mère Hélène qui est né 7 mois avant qu’il décède le 6 novembre 1928 à l’âge de 42 ans.
Je vous laisse découvrir qui il était avec les cartes postales, photos et documents militaire. Si jamais vous trouvez d’autres informations ou si vous êtes capable d’identifier certaines personnes j’aimerais bien que vous m’informiez. Je fais tout ça simplement pour le plaisir.
Une photo d’un groupe de jeunes gens de Cureghem en 1914…
Oui! Louise est celle qui est la plus petite sur la photo de famille à Montréal. Elle a eu 4 enfants; Claude, Christine, Johanne et Sylvie. Ils sont encore tous en vie aujourd’hui. Albert et Marie avaient aussi eu un garçon qui est décédé en 1913 à l’âge de 8 mois seulement. Ils ont ensuite eu Henriette en 1914, Louise vers 1925 et ma grand-mère Hélène en 1928.
Dans une généalogie, apparaît Louise DAMHOFF, fille de Philippe DAMHOFF et Marie VERCAUTEREN qui épousa Roland BOUTIN avec qui ils ont deux enfants; Claude & Christine. Claude a épousé Helga BARRENECHEA , Christine s’est marié avec Robert SENECAL.