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Soldat 2è classe Jean-Marie Sénéchal , 130ème régiment d’infanterie français, tombé le jour de la bataille de Mangiennes le 10 Août 1914

Jean-Marie Sénéchal est né le 4 Septembre 1892 à Romagné, département; Ille & Vilaine

Il était affecté au 130ème régiment d'infanterie, 1er bataillon, 1ère compagnie.

Gravement atteint au ventre, dés le 8 Août 1914, il décède le 10 Août 1914 d'une péritonite aggravée par ses importantes blessures.

Une lettre de l'abbé François Jarry apporte une précision provenant d'un certain Armand Lecrivain qui prétend que Jean-Marie Sénéchal serait inhumé dans le Sud de la Belgique, probablement dans la région de Ethe, Baranzy, Latour, Virton et Signeulx…

Pouvez-vous nous aider à découvrir sa sépulture quelque-part en terre de Belgique ?

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176 soldats appartenant au 130ème régiment d'infanterie française sont répertoriés dans les archives de "Mémorial GenWeb" et qui sont tombés le 10 Août 1914 à la bataille de Mangiennes.

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 site to fr mangiennes cimetière 1914-18

site to fr monument mangiennes 10 aout 1914

site to fr mangiennes monument 130è

site to fr mangiennes incendié

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site to fr bataille 130è mangiennes

site to fr  jmo effectif officiers

site to fr  jmo effectif troupe

site to fr  jmo 10 aout 1914

site to fr  jmo effectif officiers tués au 10 aout

site to fr  jmo  entrée en Belgique

site to fr mangiennes occupation allemande 1914

site to fr mangiennes clocher detruit

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site to fr aux morts de mangiennes page 03

site to fr aux morts de mangiennes page 04

 

 

 

site to fr sgt du 130è blessé à mangiennes

 

 

  • Le cpl LEGORGU appartenant au 130è rég. d'infanterie français décrit la journée sanglante du 10 Août 1914

 

 
. Je me lève vers 7h00 après une bonne nuit de repos passée dans la paille. Après avoir bu mon café, je procède à l'achat de quelques provisions. Notre ravitaillement laisse plutôt à désirer.  
 
Tout à coup, l'alerte est donnée ; je rejoins mon escouade qui fait partie du détachement désigné pour aller à la rencontre de l'ennemi signalé à 3 km environ.
 
La compagnie se dirige vers le nord-est de Mangiennes. Du lieu où nous étions, nous pouvions apercevoir sur un plateau à quelques distances, la charge de nos dragons. Nous marchions à flanc de coteau où l'avoine, prête à être récoltée, nous vient aux genoux. Je m'amusais en marchant à cueillir les coquelicots, des pâquerettes et des bleuets que je mis dans mon sac, me promettant de les garder en souvenir de ma première bataille.
 
L'ennemi est signalé à portée de fusil ; vous dire l'émotion ressentie serait superflue ; nous étions au moment tellement désiré que l'on ne pensait pas au danger. L'officier qui nous commande nous fait coucher dans l'avoine, en plein soleil, sous une chaleur tropicale où nous resterons trois heures (…)
 
Le tir de l'artillerie vient droit sur nous, il ne nous reste donc plus qu'à vendre chèrement notre vie. Allons-y et vive la France! Je regrette de mourir si jeune, dans ce malheureux champ, avec si peu de gloire.  
 
La lutte  continuait âprement sous les rafales de mitrailleuses. Tous mes camarades tombaient ; j'attendais mon tour, un de mes hommes venait d'avoir un bras emporté, d'autres avaient la poitrine ou les bras traversés par des balles, des mourants appelaient leur mère ou leur fiancée.  Mon lieutenant venait d' être tué d'une balle dans la tête, tour à tour les gradés tombent.  
 
Sur l'avis du chef de section voisine, je prends la poignée d'hommes qui me reste et je charge. Après 50 mètres, un obus explose au millieu de nous. Relevant la tête, personne ne bouge plus. J'essaie de me relever, une violente douleur me recouche sur le ventre, je porte mes mains aux reins et les retire pleines de sang. J'étais sérieusement touché. J'appelle, personne ne répond ; mon angoisse augmente car l'artillerie ennemie continue l'arrosage.  
Un obus éclate à ma gauche et m'envoie des éclats dans le bassin, me fracturant la cuisse gauche. La charge continuait. Un adjudant passant près de moi me dit :  
-Ben quoi, Legorgu, on reste en  panne?  
Il me regarda poussant  un cri de pitié qui me fixa  sur mon sort : Jétais foutu?  
J'envisageais la mort avec calme, pensais une dernière fois à mes amis, plus particulièrement à mon meilleur copain, peut-être mort lui aussi. Je ne pus m'empêcher de pleurer. Un troisième obus vint éclater à ma droite, m'inondant à nouveau de sang.
 
C'est la fin, pensais-je, il faut bien souffrir pour mourir. Les obus et les balles continuaient à tomber sur les blessés. (…)
 
Un air lugubre planait sur le champ couvert de sang ou je m'apprêtais à passer la nuit. Nuit macabre au milieu des râles des agonisants. Je songeais où était la victoire escomptée si facilement ce matin. Que de mères privées de leurs enfants. Lorsque je fus réveillé par des appels :  
– Gaston! Gaston!  
-Par-là! M'écriais-je. Vous dire ma joie en constatant que mon meilleur copain était vivant. Il m'embrasse, heureux lui aussi, nous pleurions de joie."

site to fr ambrieres passage 130è rég