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Léon DESOBRY, histoire héroïque au 23ème régiment de ligne belge

 

Léon Desobry est né le 10 Février 1897 et est décédé en 1973.

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A l’âge de 17 ans il s’est engagé dans l’armée  avec comme but de servir son pays.

Ses 2 grands frères , Albert et Henry ayant été enrôlés du fait de leur âge supérieur , Léon voulait absolument les rejoindre sur le front.

Il fut d’abord choisi pour être interprète auprès de l’armée anglaise , rôle qui ne lui convenait pas car il voulait se battre. Sur sa demande , il fut envoyé à Fécamp pour y suivre une formation de combat à l’arme blanche.

Apprenant vite, promu sergent, on lui proposa de devenir instructeur, ce qu’il refusa car il voulait absolument aller au front.

Il demanda à être dégradé pour participer à la guerre, et devint ainsi caporal sur front de l’Yser.

Envoyé dans les boyaux de la mort, il fit une série d’actions dangereuses et pleines de bravoure.

Une de ses missions consista , un jour à attaquer un bunker.

Arrivé près de ce bunker , celui-ci subit une attaque venant du bunker voisin , les bunkers se protégeant l’un  l’autre. Ne sachant que faire sous le feu de l’ennemi , celui-ci restait inactif .

 

 

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Son sergent , à distance , lui cria de grimper sur le bunker et de jeter une grenade par le tuyau d’aération. Léon dégoupilla la grenade pour ensuite se protéger contre  un mur de cheminée…  Léon raconta qu’il fut très marqué par la découverte des corps des Allemands littéralement collés aux murs à l’intérieur de l’ouvrage bétonné.

Autre mission , les alliés ne comprenaient pas bien la position des Allemands car les repères étaient différents chaque jour.

Léon fût envoyé camouflé vers les lignes ennemies pour observer leurs mouvements . C’est alors qu’il rapporta que les Allemands disposaient des haies mobiles déstabilisant ainsi les alliés.

Un jour , une autre mission fût confiée à son petit détachement. Les belges ne connaissaient pas l’unité allemande qui se trouvait en face d’eux. Ils eurent comme mission de ramener un Allemand mort ou vif afin d’en savoir plus.

  C’est ainsi que Léon sauta dans une tranchée isolée et se battit avec un Allemand qui lui donna 2 coups de couteau , un dans le dos et un dans le nez , ils se battirent jusqu’à la mort , et à la fin du combat Léon mit son poignet dans la bouche de son ennemi afin que celui-ci ne crie pas . Il en perdit l’usage de 2 doigts.

Quand  ses camarades et lui retournèrent dans leur camp , emportant avec eux le cadavre de l’Allemand , ils se virent refuser l’entrée car le mot de passe avait changé . Ils durent insister et demander à être reconnus pour réintégrer leurs pénates.

La guerre  étant cruelle , Léon racontait que lors de leurs opérations commandos , il leur arrivait d’attaquer les bunkers ,et lorsqu’ils  prenaient la supériorité sur leurs adversaires , ils pouvaient être magnanimes et faire prisonnier ces Allemands ou les tuer sur place , surtout quand certains de leurs camarades venaient de perdre la vie.

Les premiers lance-flammes furent testés lors de la guerre 14-18  , et Léon racontait que ceux-ci n’étaient pas encore au point car ils n’avaient pas une portée suffisante. Grâce aux grenades , les belges lançaient celles-ci par dessus les soldats équipés de lance-flammes ,décimant leurs rangs.

Autre anecdote , lorsque le temps des gaz est arrivé , les soldats belges se protégeaient en urinant dans leur mouchoir , puis en le portant à la bouche…

site me be précieux souvenirs

En 1918 ( à vérifier), vers la fin de la guerre , le régiment du 3ème et 23ème de ligne lança une offensive  contre les allemands dans la forêt de Houthulst. C’est là que Léon Desobry reçut  4 balles de mitrailleuse , 2 dans le bras et 2 dans le bassin..

Agonisant , Léon attendit les secours , après plusieurs heures , les brancardiers et les médecins passèrent devant lui et voyant son état , choisirent de sauver d’autres soldats  potentiellement viables , le considérant comme irrécupérable . Léon a gardé toute sa vie  de cet événement , une haine pour ces gens qui ne l’on pas aidé.

Dans la nuit , ses frère , Albert et Henry  ,qui étaient dans le même régiment , ne le voyant pas revenir , le cherchèrent et retrouvèrent. Après lui avoir versé  de l’alcool à boire dans les plaies , ils le  transportèrent  pour être soigné dans la chapelle des Oblats à la Panne.

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Une des premières nuits , la Reine Elisabeth est restée à son chevet et lui a pressé du raisin dans la bouche.

Il fut ensuite transféré à l’hôpital de Page à la Panne puis à Ypres.

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Il fut déclaré grand invalide de guerre à 100% mais pas mutilé , étant encore jeune il put récupérer l’usage de ses jambes progressivement.

Restant 2 ans à Ypres , il devait , chaque jour , marcher 2 heures par jour avec des béquilles , aidé des prisonniers allemands.

 

Ensuite , il partit pour Bruxelles  , ou , engagé au collège Cardinal Mercier , il donna  des cours d’anglais ,  c’est comme cela qu’il rencontra celle qui allait devenir sa future femme , Marguerite.

Ils eurent 8 enfants  et de nombreux petits enfants , Léon Desobry décéda à  l’âge  76 ans.

 

Récits de Albert, dit « Joseph » Desobry;  fils de Léon DESOBRY

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De gauche à droite, on peut reconnaitre ;

-1    Médaille Commémorative du règne du roi Albert ( créé en 1962)

-2    Médaille de la Victoire

-3    Médaille Commémorative de la guerre 1914-1918

-4    La Croix de l’Yser

-5    La Croix de Guerre avec palme

-6    Chevalier avec palme unilingue

-7    Chevalier de l’Ordre de Léopold II

-8    La Croix de Feu

 

Ostende glorifie  les morts interalliés et les héros du 23ème régiment de Ligne.

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