Lors de l’attaque de Liège et sa ceinture de forts, les 9ème et 10ème corps d’armée allemande progressent avec une capacité considérable de puissance de feu.
Près de 42000 chevaux tirant 7200 véhicules et caissons de munitions dont 500 pièces d’artillerie.
Canons de 77mm, obusiers de 210mm et 280mm, les fameux obusiers Skoda de 305mm et 380 mm, et enfin pour la grande gloire du Kaiser, les 420mm de Krupp…
Depuis le 2 Août , deux pièces de 420mm avaient été confiées au capitaine Erdmann de la Kurze Marine-Kanonen Batterie n°3 qui entraînait ses 300 soldats à des exercices d’assemblage des affûts et canons sur le terrain.
Personne ne se doutait à cet instant que le général allemand Von Bülow allait réquisitionner cette unité pour assiéger la ceinture de forts de Liège …
Au départ d’Essen, dans le bassin de la Ruhr, un convoi, chargé des 2 « Grosses Bertha » prit la direction de la frontière belge par chemin de fer pour arriver en soirée à Herbesthal.
Le général allemand Steinmetz, commandant l’artillerie, ordonna le déchargement des 2 obusiers géants décomposés pour les aménager sur 10 remorques en acier d’environ 17 tonnes qui seront tractées par 2 locomotives routières.
Cette manœuvre de déchargement dura plus de 6 heures avant de lancer le convoi vers la ceinture de forts autour de Liège.
Le lendemain, en fin de journée, le charroi arriva à Henri-Chapelle, près du couvent des Sœurs Franciscaines après maintes pannes des tracteurs qui étaient forts lourds et ayant une mécanique capricieuse sans suspension et bandages caoutchouc sur les roues …
Le 12 Août en matinée, le convoi s’arrêta à portée du fort de Pontisse et les servants assemblèrent les éléments du convoi pour constituer les 2 plates-formes de tirs des « Grosses bertha »
Vers 19h00, le premier obus de 420 mm mugissait dans le ciel de Liège…
Le lourd projectile d’environ 800 kg monta dans une vaste courbe à une altitude d’environ 4000 mètres pour plonger vers son objectif durant approximativement 60 secondes.
Les lourdes coupoles du fort de Pontisse ne résistèrent pas longtemps et après 8 tirs , un obus frappe la voûte de béton qui éclate dans un fracas incommensurable.
Parmi les témoins de cette scène de guerre, un civil allemand, portant un brassard officiel, assiste à la chute du fort, c’est l’ingénieur Rausenberger, concepteur de la « Grosse Bertha » qui est venu constater le bon fonctionnement de ce lourd obusier…
Le projectile de 420 mm pouvait atteindre une distance de 9 km avec un poids de 796 kg. ( obusier routier)
Les performances étaient quelques peu réduites par rapport à l’obusier embarqué sur rail qui lui envoyait à 14 km un projectile de 923 kg.
2 thoughts on “La « Grosse Bertha » le 10 Août 1914”
Réponse à Jean MATHY
Nous ignorons ce qu’est devenue cette plaque scellée dans le trottoir, votre raisonnement est très plausible et peut-être se trouve t’elle au mémorial de Cointe où au musée du fort de Loncin ???
Félicitation pour votre passion sur l’histoire locale !!!
Michel Body
Le canon qui a tiré sur le fort de Loncin (la grosse Bertha) était installé au boulevard d’Avroy à Liège. Une plaque commémorative a été scellée dans le trottoir de ce boulevard pour marquer l’emplacement de ce canon. Aujourd’hui, il n’y a plus de plaque. Quelqu’un pourrait-il me dire ce qu’elle est devenue et où elle se trouverait (exposition dans un musée suite à la réfection du trottoir ?).
Un féru de l’histoire locale – Jean Mathy
Réponse à Jean MATHY
Nous ignorons ce qu’est devenue cette plaque scellée dans le trottoir, votre raisonnement est très plausible et peut-être se trouve t’elle au mémorial de Cointe où au musée du fort de Loncin ???
Félicitation pour votre passion sur l’histoire locale !!!
Michel Body
Le canon qui a tiré sur le fort de Loncin (la grosse Bertha) était installé au boulevard d’Avroy à Liège. Une plaque commémorative a été scellée dans le trottoir de ce boulevard pour marquer l’emplacement de ce canon. Aujourd’hui, il n’y a plus de plaque. Quelqu’un pourrait-il me dire ce qu’elle est devenue et où elle se trouverait (exposition dans un musée suite à la réfection du trottoir ?).
Un féru de l’histoire locale – Jean Mathy