Le camp d’ERFURT

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« A Erfurt, les autorités ignoraient leur arrivée, on leur fit subir un interrogatoire pour leur faire avouer qu’ils étaient des francs-tireurs. Comme rien n’était prêt pour les recevoir, on les mit coucher sous la tente en attendant mieux. Un jour, on les fit tous ranger pour enlever les boutons de cuivre, un autre jour pour les porte-monnaie, mais pendant la fouille des premiers les autres avaient fait disparaître les leurs.
Un peu plus tard, on les mit dans des baraquements, nouvellement construits, et pendant quatre mois ils couchèrent sur la même paille, qu’on remplaça enfin par de mauvaises paillasses.
Ils étaient 16 000 dans le camp, des soldats français, des belges, des anglais, des Russes, des civils. Il fallut vacciner tout le monde contre le typhus.
Les baraquements étaient au nombre de huit. Deux compagnies de 1.000 hommes composaient chaque baraquement. Les compagnies sont divisées en 25 sections de 40 hommes, les prisonniers portent un brassard répertoriant le numéro de la compagnie, le numéro de la section et le matricule dans la section.
La cuisine, organisée par un bufetier de la gare, touchait 14 sous par jour pour nourrir chaque homme, et ne leur en donnait pas la moitié. La France heureusement envoie du pain, mais quelquefois les Allemands pillent le convoi.
Les Français ont pris plusieurs fois la défense des Russes trop maltraités. Un jour, un Russe éloigné à cause du typhus étant sorti pour ramasser une croûte de pain, un factionnaire l’attacha à un poteau pour le fouetter, mais les Français ramassèrent des pierres pour jeter au factionnaire. Craignant une révolte, les Allemands supprimèrent les punitions aux Russes.
On circule dans le camp, on y joue, les jeunes organisent des concerts. Dans l’intérieur du camp on vend du thé, du café et une rebutante charcuterie qui vaut très cher. Quelquefois, des enfants acceptent de l’argent pour faire les commissions des prisonniers, mais il arrive qu’ils gardent l’argent pour eux.
Tous les jours, quelques prisonniers vont en corvée en dehors de la ville.
Les colis arrivent aussi facilement que l’argent, surtout, ceux qui viennent de la France non envahie, quelquefois un journal s’y trouve glissé, comme pour emballer quelque chose. Au début, les Allemands avaient voulu donner l’argent à mesure, 30 marks à la fois, mais toujours on disait que le surplus avait été emprunté à un camarade, et le moyen ne réussit pas.
Un Alsacien, pris dans les armées françaises, a été fusillé parce que ses parents lui ont écrit sous son véritable nom.
Lorsque les prisonniers revinrent, ils crurent d’abord aller en France, mais passèrent par les Ardennes et apprirent alors qu’on les dirigeait sur Saint-Quentin. Après quelques formalités, on les rendit à leurs familles joyeusement étonnées.»

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5 thoughts on “Le camp d’ERFURT”

  1. Bonjour
    Le soldat RUTIN Auguste Léon prisonnier au camp d’Erfurt est dcd au lazaret du camp de Merseburg.
    J’aimerai situer géographiquement ces deux camps et savoir pourquoi il a été changé de camp.
    Je travaille sur les soldats du monument aux morts de Missillac pour retracer leurs histoires de soldats pour ne pas les oublier.
    Merci bien cordialement
    Béatrice LEROUX

  2. Bonjour,
    Mon arrière grand père (Restout Victor)a été fait prisonnier pendant la première guerre mondiale. J’aimerais avoir des informations mais j’avoue ne pas trop savoir à qui m’adresser?
    D’après la gazette du 14 juin 1915, il est prisonnier à Erfurt en Allemagne alors que sur sa fiche militaire, il aurait été prisonnier à Falisolles (Belgique).
    Merci d’avance pour votre aide

  3. Bonjour Chantal,
    si toujours intéressée par le camp d’Erfurt en 14-18, je suis à votre disposition.
    Je suis spécialisé sur les camps de la 1ère guerre mondiale.
    Dans l’attente.
    Cordialement.

  4. mon grand père Jean Casimir Beyries a été prisonnier à Erfurt en 1914 1915, j’ai d’ailleurs son carnet avec poèmes, dessins, traductions franco-allemandes et franco- russes. Qui pourrait me donner d’autres renseignements?
    j’aimerais aussi publié cette mémoire

  5. mon grand père Jean Casimir Beyries a été prisonnier à Erfurt en 1914 1915, j’ai d’ailleurs son carnet avec poèmes, dessins, traductions franco-allemandes et franco- russes. Qui pourrait me donner d’autres renseignements?
    j’aimerais aussi publié cette mémoire

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