Une balade dans les rues du village d’Orgéo

Orgéo, gros village actuellement rattaché à l’entité de Bertrix, est coupé en deux par le lit de la Vierre et aligne des noms de rues originales comme rue « De Là-De Là » où « Du Bout d’en Bas » …

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Cimetière militaire d’Orgéo-Biourge, dit « Les Barrières »/Orgéo-Biourge Kriegerfriedhof Nr. 245.

texte proposé par Jean-Marie Vanderlick

Dans l’après-midi du 22 août 1914, la bataille s’engagea sur une ligne qui s’étendait depuis la hauteur des « Barrières » de Rossart jusqu’à Neufchâteau.

Par Petit-Voir et Warmifontaine pour l’armée allemande et Gribomont, Saint-Médard, Martilly et Straimont pour les troupes françaises.

Le 24 août, restés maître du terrain, les Allemands réquisitionnèrent des civils pour creuser de grandes tranchées où ils enterrèrent les soldats des deux armées. Le lieu-dit « Les Barrières », qui se trouve à cinq cents mètres au-dessus du village d’Orgéo, fut choisi à l’été 1917 par l’autorité allemande pour y établir un cimetière militaire.

Les travaux de regroupement des tombes et fosses collectives initiales débutèrent au mois d’octobre 1917 et se poursuivirent jusqu’au printemps de 1918. Construit en large arc de cercle, il était subdivisé en trois partiés totalisant dix carrés répartis en 17 rangées de tombes individuelles.

A la fin de la guerre, toutes les tombes étaient signalées par des croix de pierre grise uniformes. Au fond du cimetière, dans l’axe de l’entrée, s’élevait un important monument sous forme d’un haut mur pignon de pierre locale, surmonté d’un fronton, comportant quatre hautes stèles cintrées portant, en français et en allemand, l’historique et la composition du cimetière.

Les soldats allemands inhumés initialement dans ce cimetière appartenaient aux 80 FR, 84 IR, RIR 81, RIR 88 et Pion Btl 2, auxquels, après les regroupements de 1926-28, vinrent se joindre ceux des 81 IR, 87 IR, 88 IR, 116 IR, 118 IR, 157 IR, 168 IR, RIR 80, RIR 83, RIR 87, RIR 116, RIR 118, FAR 27 et FAR 68.

Les soldats français appartenant principalement aux 50e RI, 100e RI, 108e RI et 126e RI. En 1923 et 1926, les tombes françaises furent déplacées vers les cimetières de Maissin-National et Neufchâteau-Malonne et l’espace ainsi libéré fut comblé par les corps de soldats allemands provenant des cimetières militaires d’Assenois Kapellefriedhof Nr. 59 (21), Bertrix-Waldfriedhof Nr. 73 (76), Grapfontaine-Nolinfaing Ehrenfriedhof Nr. 58 (57), Hamipré-Nordfriedhof Nr. 71 (25), Jehonville-Waldfriedhof (2), Longlier Ehrenfriedhof Nr. 70 (84) et Tournay Militärfriedhof Nr. 243 (21).

De nouveaux aménagements furent entrepris par la Commission allemande en 1929-30, qui se chargea à l’organisation végétale du cimetière et au placement de croix de pierre sur les tombes récemment regroupées. Le cimetière couvrant une superficie de 3215 m2 fut définitivement désaffecté en 1956-1957.

Les corps furent répartis de la façon suivante :
96 Allemands inconnus furent réinhumés à l’ossuaire du cimetière de Langemark-Nord N° 123 (1956)

257 Allemands identifiés furent réinhumés au cimetière allemand de Vladslo-Praatbos N° 7 (1957)

305 Allemands identifiés furent réinhumés au cimetière d’Anloy-Heidefriedhof Nr. 116 (Anloy-Bruyères), en 1957

10 Allemands identifiés furent réinhumés au cimetière de Maissin-National (Runderbaufriedhof Nr. 79), en 1957

1 Français identifié, regroupé au cimetière de Musson-Baranzy (1957)

215 Français  inconnus à Maissin-National (ossuaire), 1923 identifiés à Neufchâteau-Malonne, 1926

asu be orgeo la culée 1924

asu orgeo 1913 mardi de la fete

asu les laveuses so be orgeo clocher

len orgeo attelage bois 1906

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asu orgeo bout du village

asu orgéo centre

2 thoughts on “Une balade dans les rues du village d’Orgéo”

  1. Cimetière militaire d’Orgéo-Biourge, dit « Les Barrières »/Orgéo-Biourge Kriegerfriedhof Nr. 245.
    Dans l’après-midi du 22 août 1914, la bataille s’engagea sur une ligne qui s’étendait depuis la hauteur des « Barrières » de Rossart jusqu’à Neufchâteau. Par Petit-Voir et Warmifontaine pour l’armée allemande et Gribomont, Saint-Médard, Martilly et Straimont pour les troupes françaises. Le 24 août, restés maître du terrain, les Allemands réquisitionnèrent des civils pour creuser de grandes tranchées où ils enterrèrent les soldats des deux armées. Le lieu-dit « Les Barrières », qui se trouve à cinq cents mètres au-dessus du village d’Orgéo, fut choisi à l’été 1917 par l’autorité allemande pour y établir un cimetière militaire. Les travaux de regroupement des tombes et fosses collectives initiales débutèrent au mois d’octobre 1917 et se poursuivirent jusqu’au printemps de 1918. Construit en large arc de cercle, il était subdivisé en trois partiés totalisant dix carrés répartis en 17 rangées de tombes individuelles. A la fin de la guerre, toutes les tombes étaient signalées par des croix de pierre grise uniformes. Au fond du cimetière, dans l’axe de l’entrée, s’élevait un important monument sous forme d’un haut mur pignon de pierre locale, surmonté d’un fronton, comportant quatre hautes stèles cintrées portant, en français et en allemand, l’historique et la composition du cimetière. Les soldats allemands inhumés initialement dans ce cimetière appartenaient aux 80 FR, 84 IR, RIR 81, RIR 88 et Pion Btl 2, auxquels, après les regroupements de 1926-28, vinrent se joindre ceux des 81 IR, 87 IR, 88 IR, 116 IR, 118 IR, 157 IR, 168 IR, RIR 80, RIR 83, RIR 87, RIR 116, RIR 118, FAR 27 et FAR 68. Les soldats français appartenant principalement aux 50e RI, 100e RI, 108e RI et 126e RI. En 1923 et 1926, les tombes françaises furent déplacées vers les cimetières de Maissin-National et Neufchâteau-Malonne et l’espace ainsi libéré fut comblé par les corps de soldats allemands provenant des cimetières militaires d’Assenois Kapellefriedhof Nr. 59 (21), Bertrix-Waldfriedhof Nr. 73 (76), Grapfontaine-Nolinfaing Ehrenfriedhof Nr. 58 (57), Hamipré-Nordfriedhof Nr. 71 (25), Jehonville-Waldfriedhof (2), Longlier Ehrenfriedhof Nr. 70 (84) et Tournay Militärfriedhof Nr. 243 (21). De nouveaux aménagements furent entrepris par la Commission allemande en 1929-30, qui se chargea à l’organisation végétale du cimetière et au placement de croix de pierre sur les tombes récemment regroupées. Le cimetière couvrant une superficie de 3215 m2 fut définitivement désaffecté en 1956-1957.
    Les corps furent répartis de la façon suivante :
    96 Allemands inconnus furent ré-inhumés à l’ossuaire du cimetière de Langemark-Nord N° 123 (1956)
    257 Allemands identifiés furent ré-inhumés au cimetière allemand de Vladslo-Praatbos N° 7 (1957)
    305 Allemands identifiés furent ré-inhumés au cimetière d’Anloy-Heidefriedhof Nr. 116 (Anloy-Bruyères), en 1957
    10 Allemands identifiés furent ré-inhumés au cimetière de Maissin-National (Runderbaufriedhof Nr. 79), en 1957
    1 Français identifié, regroupé au cimetière de Musson-Baranzy (1957)
    215 Français = inconnus à Maissin-National (ossuaire), 1923
    = identifiés à Neufchâteau-Malonne, 1926

  2. En 1982, j’ai eu l’honneur de participer à la reconstruction du clocher de l’église d’Orgéo et de le coiffer d’un tout nouveau coq après l’incendie de l’église.

    orgéo 1982
    Je me souvient que nous avons eu l’initiative de reconstituer la forme typique du clocher en analysant plusieurs cartes postales pour configurer ces formes arrondies sur une base rectiligne…
    Sébastion 5 ans

    article Avenir du Luxembourg Orgéo 1982

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