Les premières activités principales sont la fonderie et la forge.
Sur l'image ci-avant, on remarque la fabrication de petites pelles à charbon. D'autres ustensiles de cuisine et pour le ménage sont également réalisés sur ce site.
La société DEVILLEZ-CAMION, installée à Bouillon est propriétaire de la Platinerie du Maka avant 1900.
La petite usine cesse ses activités en 1926 et l'outillage est acheminé dans les usines Devillez-Camion.
Le marteau pilon appelé Maka est exposé au Musée Ducal de Bouillon.
Les origines du Maka sont très anciennes. Les bâtiments ont été construits en 1500, date de la naissance de Charles Quint, à Gand. Cette date est attestée par un millésime grand format fait de chiffres en fer qui étaient sertis sous le chenal du toit de la façade de la halle à charbon de bois. Cette construction, très spacieuse, s'étendait parallélement au chemin allant vers Auby.
Tout d’abord, la forge et la fonderie sont les principales activités.
L’activité florissante des forges est assurée car le minerai et le charbon de bois se trouvent pratiquement sur place.
C'est en 1775 que le Français Hubert Devillez obtient, des chanoinesses du Saint Sépulcre de Bouillon, l'autorisation de détourner "les trois quarts de la moitié du ruisseau des Aleines pour faire fonctionner une platinerie". L'utilisation de l'autre moitié du ruisseau fut négociée avec le prince de Loewenstein, seigneur d'Auby. Devillez s'installa donc au lieu-dit "le Prangeloux de la Ployonne", nom oublié depuis au profit de celui du "maka".
En 1786, une platinerie y est installée. On y usine des pelles à charbon, des poêles et divers ustensiles en fer, à partir de l'affinage et du martelage de gueuses de fonte brute.
Tout à côté s’est installée une scierie. Une roue actionnée par l’énergie hydraulique entraînait une courroie qui, dans un double mouvement de bas en haut, animait l’appareil de sciage appelé le « haut – fer ». Il comportait 7 lames hautes de 2 mètres et épaisses de 5cm. Un ouvrier était chargé de mouiller constamment les montants de chêne pour empêcher l’échauffement.
Un mécanisme à crémaillère permettait de déposer les troncs destinés à être sciés sur deux rails situés sur le haut – fer.
Durant la seconde guerre, bien après la fermeture de la platinerie, la scierie fut remise en activité, faute de mieux.
En 1830, la platinerie appartiendra à la famille Devillez – Camion qui s’installera aussi peu après à Bouillon. Ce fut le berceau de la ferronnerie qui connût son heure de gloire dans le pays de Bouillon.
Jusqu’en 1902, l’acier y est élaboré à partir de mitraille de fonte dans un four appelé « feu comtois ».
Le métal y est forgé au Maka, en divers outils, surtout agricoles et forestiers.
En 1902, le four est éteint. L’usine est désaffectée en 1926 et totalement abandonnée.
C’est le père Letocart (°), d’Auby, qui ferma pour la dernière fois la porte du Maka.
Une majeure partie de l’outillage fut transférée dans les bâtiments de l’usine Devillez – Camion à Bouillon vers 1930-1931.
Le maka est toujours visible au Musée Ducal de Bouillon ainsi qu’un Christ de 1575 qui ornait un mur extérieur de la platinerie.
La masse hydraulique est exposée au Musée du Fer, à Liège.
Tous les bâtiments ont aujourd’hui disparu. Menaçant ruine, ils furent démantelés en 1977. Il n'en reste que la quiétude d’un magnifique paysage d’étangs, de cascades et de nature sauvage.
(°) Ce père Lecotart, de son prénom Auguste, descendait d'une longue lignée de platineurs qui commence par François, agriculteur à Tavaux (FR). Devenu veuf, il épouse en 1782 Catherine Lejeune, fille d'un platineur de Bouillon.
En 1783, ils ont un fils, Jean-Pierre, qui endosse aussi la profession et se marie en 1807 avec Joséphine Muno, née à Givonne (FR), fille d'un platineur de Bouillon.
En 1825, lorsque que naît leur fils, Jules-Emile, ils sont installés à Lamoncelle, près de Bazeilles (FR).
En 1849, nous retrouvons Jules-Emile aux Hayons; marié à Marie HUBERT, il déclare la naissance d'Auguste; celui qui a fermé définitivement la porte de la platinerie. Un de ses fils, Fernand, a entretenu le site pendant un certain temps.
Dans les années '30, la platinerie présentait déjà les signes de dégradation dus à l'abandon. La halle au charbon de bois était encore en bon état; sa charpente était remarquable. On disait que c'était les moines d'Orval qui l'avaient construite.
Texte écrit par Monsieur Pierre BOURGEOIS de Les Hayons.
Sur la photo un peu plus haut on voit un homme à la scierie du Maka,c’est Pierre Letocart frère d’Auguste.Il habitait derrière la maison des « Paulets » à Auby.
Je veux bien vous aider un petit peu à propos de Gustave Body qui était bien le grand oncle de Maurice. J’ai des contacts avec Josette Body la fille de Louis( Louis avait marié une Letocart, fille d »Auguste et habitait la scierie),petite fille d’Alexandre qui était le frère de Gustave et de Théophile.
Dans les années 80, c’était un site merveilleux de promenades où l’on pouvait rêver des travaux d’antan en regardant les vieilles bâtisses noyées dans une végétation généreuse et une nature féérique…
Merci Monsieur Body d’avoir investigué au sujet du prénom du grand’oncle. Apparemment, mes sources me donnant un G comme initiale sont fausses puisque vous avez dans vos recherches trouvé un J et un F. Cherchons encore.
Je vends les 5 premiers tomes de « L’invasion allemande dans les province de Namur et de Luxembourg »
Si vous êtes intéressé :
http://mabrocante.skynetblogs.be/archive/2011/06/15/invasion-allemande.html
L’ancien bourgmestre de Les Hayons, M. Maurice Body affirmant que c’était son grand-oncle, nous analysons notre arbre généalogique et remarquons que son père s’appelait Gustave, son grand-père était Jean-Joseph et ses grands-oncle s’appelaient respectivement; Jean-Ignace (peintre), François et Jean-Baptiste. Ceux-ci avaient également 2 soeurs portant les noms de Marie et Marianne.