La bataille de Maissin, extraits de l’ouvrage du Chanoine SCHMITZ & Dom NIEUWLAND

La Bataille de Maissin

22 Août 1914

Extraits de l’ouvrage d Chanoine Jean Schmitz et de Dom Nobert Nieuwland

Voici encore quelques détails de la journée du 22 août 1914 contés par la population ;

A 11h00, Céline CRASSET vint crier au presbytère ; «  Sauvons- nous ! Il y a des Allemands plein le village et ils mettent le feu aux maisons »

L’Hôtel GERARD-DURY a été aménagé en ambulance, 30 lits attendent les blessés.

A19h55, les soldats allemands enfoncent portes et fenêtres et envahissent la maison.

Plusieurs personnes civiles moururent tragiquement pendant cette journée.

Anna GERARD évita un coup de feu en arrivant sur le seuil de sa maison, Louis WILLIEME qui s’était réfugié, avec sa famille, ne put éviter la balle qui le frappa à la tête, il décéda peu de temps après.

Jean-Baptiste Eugène PONSARD, père de huit enfants, était au milieu des siens quand trois Allemands vinrent briser les vitres à coup de baïonnette vers 11h30. Comme il gagnait la cave, un soldat le tua à bout portant.

Il tira également sur sa belle-fille, Germaine LIBAN, qui tenait dans ses bras un petit enfant et le blessa à la jambe.

Bon nombre d’habitants, environ 120, prirent la nuit le chemin de la France, tandis que d’autres fuyaient vers les villages voisins.

Les blessés français étaient déposés à l’école et les Allemands évacués vers Transinne.

Le village en feu resta très animé jusqu’à 22h00 afin de donner les premiers soins aux nombreux blessés français. La population était accablée d’horreur et de cruauté…

23 Août 1914

Les Allemands ont reçu des renforts, les Français se rangent en bataille, à genoux le long des routes, dans la direction de Villance et de Transinne.

Le canon allemand tonne dès 1h00 du matin, les Français répondent et à l’aurore, c’est le torrent guerrier qui passe de nouveau à Maissin.

L’église est bombardée, de nouveaux incendies font rage, les mitrailleuses ennemies tirent sur les maisons intactes et la Croix-Rouge.

Des cadavres de soldats jonchent le sol partout et des hurlements de douleur proviennent de toute part. Le combat cesse vers midi et dés lors, les civils sont traqués.

Les Allemands font sortir brutalement d’une cave 7 personnes et les alignent pour les tuer. Ils arrachent des bras de Céline Chaudrel sa petite fille de 3 ans et forcent le père Constant HANISET à se mettre à genoux et ils le tuèrent de deux coups de révolver.

Constant HUBERT, gendarme retraité, était descendu dans la cave en compagnie de son épouse. A la vue des Allemands, ils prièrent et joignant les mains, demandèrent grâce. Le mari reçoit une balle dans la tête et l’épouse échappe à la tuerie en faisant la morte auprès de son homme durant toute la journée.

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