Lucien PIGEOT est né à Neuvillers le 19 Septembre 1891. Domicilié chez ses parents à Neuvillers ( commune actuelle de Libramont-Chevigny) il est cultivateur à la ferme familiale. En 1911, il est âgé de 20 ans et est appelé sous les drapeaux pour le service militaire à la caserne d’Arlon au 10ème régiment de ligne.
Appelé à la mobilisation début Août 1914, Lucien Pigeot rejoint le 10ème régiment de ligne disposé en défense autour de Namur avec sa ceinture de forts. Ce dispositif est commandé par le général Michel avec la 4ème division d’armée belge…
Dés le 3 Août 1914, un contingent du 8ème et 10ème de ligne s’installe sur la section de Wartet vers Gelbressée et Marche-les-Dames. Des galeries utilisées par le passé pour l’extraction de minerais sont occupées également dans le système de défense.
Les troupes belges commandées par le major Artan s’établissent chez les habitants du secteur, la ligne de défense est reliée de barbelés, d’arbres coupés, et de barrages de chariots lourds ainsi que d’imposants objets encombrants. Plusieurs destructions stratégiques sont décidées pour freiner la progression de l’ennemi.
Le combat de Wartet fait rage à partir du 21 Août avec une violence extrême causée par d’intenses bombardements ennemis qui durent toute la journée. Environ 80 soldats belges succombent et sont enterrés de façon précaire par des habitants le long de la route.
A Franc-Waret, les troupes belges dissimulées dans le bois d’Hambraine essuyèrent des tirs constants de l’artillerie et des redoutables mitrailleuses allemandes. Les victimes sont très nombreuses et les blessés supplient désespérément d’être secourus.
Les habitants de Franc-Waret ramassent les blessés des deux camps pour procurer les premiers soins dans une ambulance précaire installée dans le village. Vers 15h00, une fusillade importante éclate à la sortie du village vers Gelbressée, 8 soldats belges sont tués avec beaucoup de blessés. Les Allemands perdent également de nombreuses victimes qui sont acheminées dans des grands chariots vers Vezin.
Des unités allemandes de la 3ème division d’infanterie de la Garde sont coupables de crimes sur les blessés et les civils. La tragédie de Franc-Waret compte parmi les plus horribles et les plus émouvantes des combats sur Namur.
Lucien Pigeot perd la vie le 23 Août 1914 à Franc-Waret alors que son régiment bat en retraite vers la frontière française.
C’est probablement dans le cimetière militaire de Bonnines que la dépouille mortelle de Lucien PIGEOT fut transférée parmi des dizaines de victimes non identifiées.
Veuillez corriger le texte déjà transmis et lire « première compagnie du troisième bataillon du 10e de Ligne (1/III/10) ».
Concernant Lucien PIGEOT, j’ai pu recueillir des informations suivant lesquels il appartenait à la première compagnie du premier bataillon du 10e de Ligne (1/III/10). Le 20 août, cette compagnie occupa la grand’garde numéro 3 (G.G. n° 3) à hauteur de la borne 10 de la route Namur-Hannut au sud de Franc-Waret. Il est vraisemblable que Lucien fut tué ce même jour lors du repli à travers le bois d’Ambraine en direction de Gelbressée. La compagnie fut durement éprouvée : les pertes furent de 6 tués, 17 blessés et 20 disparus. Sources : Ministère de la Défense Nationale, Etat-Major Général de l’Armée, Section de l’Historique, Défense de la Position Fortifiée de Namur en août 1914, Institut Cartographique Militaire, 1930 et autres documents mis à la disposition par ses nièces de Neuvillers