» Cher Monsieur,
La nouvelle que j’ai à vous annoncer est des plus pénible; le pauvre Maurice Lambinet vient d’être tué. Il a reçu cet après-midi une balle à la tête et est mort quelques heures après sans avoir souffert. Nous pleurons tous ce brave officier qui avait su gagner l’estime et l’affection de ses camarades et de ses chefs, qui avait su s’attacher le cœur de ses soldats par sa droiture, son caractère, son calme et son incomparable courage.
Seule l’idée qu’il est tombé pour la Patrie est une consolation à notre douleur et i’espère, cher Monsieur, qu’elle allègera aussi le chagrin qui vous envahira lorsque vous aurez appris ce malheur.
Je pleure cet excellent Ami que je m’étais fait pendant la guerre, que j’ai connu comme soldat, caporal, sous-officier et officier, mais surtout comme modèle des belles vertus militaires pour tous ses camarades. Mais je l’envie aussi car c’est un Héros, car il est mort en brave regardant l’ennemi en face et soulevant chez tous ses hommes un cri d’admiration douloureux… »
Maurice LAMBINET est né à Ransart le 28 Juin 1892. Il est le fils de l’industriel Adhemar Lambinet, patron des anciens charbonnages d’Auvelais.
Sous-lieutenant auxiliaire au 10ème régiment de ligne, Il est décédé le 31 Mars 1916 à l’hôpital « L’Océan » de La Panne et est inhumé au cimetière communal d’Auvelais.
Ci-après, le monument aux Morts à Auvelais avec entre-autre la plaque commémorative du lieutenant Maurice Lambinet , engagé volontaire de guerre dés le début de la guerre.