Extrait de l’Historique du 135ème Régiment d’Infanterie française lors des combats de Bièvre
ANNÉE 1914
Lors de l’agression allemande de 1914, le 135ème, commandé par le Colonel DE BAZELAIRE, est entièrement composé de Bretons et d’Angevins. Dès l’ordre de mobilisation.
C’est une hâte fébrile jusqu’au 5 août, jour où le Régiment quitte ANGERS, montant vers les frontières de l’Est où se concentrent nos troupes. Il débarque en Lorraine, dans la région de PONT-SAINT-VINCENT, avec la 18ème D. I. à laquelle il appartient. C’est alors une série de marches, de déplacements, d’organisation défensives, depuis l’arrivée au col de MILLERY, près NOMÉMY, jusqu’au 21 août où le régiment, franchissant la Meuse, entre en BELGIQUE. Ce n’est que le 22 août au soir que la 135ème prend contact avec l’ennemi dans la région de BIÈVRE. L’artillerie ennemie, à cette époque bien supérieure à la nôtre, nous cause des pertes cruelles : 17 officiers, 1 500 hommes tués, blessés ou disparus, tel est le bilan de la première journée de bataille.
Le repli des forces françaises a commencé. Le 135ème chargé de maintenir l’ennemi pendant le repli de sa Division, soutient pendant 5 heures un combat héroïque et s’illustre par une brillante charge à la baïonnette.
Il reçoit alors l’ordre de se replier, après avoir perdu son colonel, blessé dans le courant de l’action. La retraite a lieu par MÉZIÈRES, CHARLEVILLE, sous une chaleur torride, par des routes encombrées de troupes de toutes armes, qui se conforment elles aussi au grand mouvement de repli de l’armée française.