Né à Liège le 11 Mai 1890, Louis BOUMAL est fils unique d’une famille ouvrière, son père Julien Joseph était Typographe, sa mère se nomme Vanbergen Sophie. A la fin de ses brillantes études au cours de l’année 1913, il est nommé docteur en philosophie et lettres avec grande distinction.
Avant la déclaration de la Grande Guerre en Août 1914, Louis Boumal devient professeur de philosophie en classe de rhétos à l’Athénée de la ville de Bouillon et de ce fait est domicilié dans cette cité. Il épouse Thérèse Sophie Werll
Avec la mobilisation, Louis Boumal rejoint le 25ème régiment de ligne en garnison à Anvers. Eloigné de sa bien-aimée, il écrit davantage sur la morosité de cette séparation avec sa famille. Ses poèmes expriment la mélancolie du bonheur abandonné dans sa ville.
Lieutenant milicien de la classe 1910, Louis Boumal est décédé de la grippe espagnole le 30 Octobre 1918 à l’ hôpital St-Michiels à Brugge. Sa dépouille mortelle fut exhumée en 1925 pour reposer éternellement dans le carré militaire du cimetière de Robermont
J’écoute passer l’heure et la brume glisser
Le long des arbres nus que l’hiver a cassés.
Le vent s’agite et court parmi le paysage
Et mon rêve avec lui se soulève et voyage.
Tant de chagrins mauvais se sont mêlés à lui
Que, l’ayant bien connu, je l’ignore aujourd’hui.
Plus jeune, il s’émouvait des fillettes ornées
Et du ciel et des eaux et des courtes années
Et de l’automne agile à dépouiller les bois,
Mais ce soir hivernal, je m’attriste et je vois
Sur la mer de mon cœur que la passion soulève,
Aux vents se déchirer les voiles de mon rêve.
(Calais, 25-12-16 ; extrait de « Le Jardin sans soleil »).