Le 22 Août 1914, les Marsouins du 1er et 2ème régiment de Coloniaux subissent de lourds combats à la bataille de Rossignol.
Il fallait à tout prix, pour stopper les Allemands bien supérieurs en nombre, leur faire croire qu’ils se trouvaient devant des forces très importantes capable de les refouler…
Des 2 régiments isolés par la bataille sanglante, subsistent quelques petits groupes désemparés et parmi eux, le porte drapeau du 2ème Colonial; le lieutenant Rodière qui confia le glorieux étendard à la garde d’une femme du village de Villers-sur-Semois; Mme Warnimont.
Mme Warnimont avait placé le drapeau dans une urne qui fut enfouie. Durant les 4 années de la grande guerre, les habitants du village, malgré les menaces et une promesse de prime à qui dénoncerait la dissimulation d’un drapeau…
Dès que les Allemands eurent quitté la Belgique, le ministre de la guerre français envoya le général Aube, directeur des troupes coloniales en compagnie du capitaine Delasalle et du lieutenant Rodière( porte-drapeau) pour des recherches sur l’endroit de la cache. Un jeune soldat du 264ème régiment de ligne découvrit l’urne émaillée d’un coup de pioche heureux et le capitaine Delasalle procéda délicatement à l’ouverture et découvrit 3 paquets contenant respectivement la soie du drapeau, la cravate et les franges.
Réassemblé sur sa hampe également retrouvée, le drapeau reprenait sa glorieuse destinée et un détachement du 264ème régiment lui renda les honneurs en présence du député belge M.Braffort, du bourgmestre Jacob, des officiers français et d’une nombreuse assemblée civile remplie d’émotion.
L’étendard fut remis solennellement a son régiment légitime; le 2ème Colonial.