Jeudi 6 Août 1914
La cavalerie française, menée par le général, Sordet passe par Paliseul et un groupe important établit son bivouac dans la petite ville pour la nuit.
15 Août 1914
Les premiers uhlans ( cavaliers allemands) apparaissent sur la Grand Place début d’après-midi et sollicite le bourgmestre pour réquisitionner des vivres.
21 Août 1914
En début de journée , l’infanterie de ligne française progresse a travers la ville et prend immédiatement position sachant que la confrontation est imminente.
22 Août 1914
La bataille de Maissin fait rage, Paliseul est situé à une petite dizaine de kilomètres de ces combats et très vite, la population locale, prise de panique, s’enfuit en direction de Carlsbourg et un véritable exode s’organisa vers la France.
C’est plus de 180 personnes qui prirent le chemin de la frontière, chargés d’objets de valeurs, de literies et de quelques provisions et nécessités disponibles rapidement
Dans l’après-midi, des caissons chargés de canons de 75 mm de l’artillerie française arrivent tardivement à Paliseul pour soutenir l’infanterie déjà au combat depuis l’aube.
Trop tard, la retraite est inévitable, les blessés sont acheminés en grand nombre dans les ambulances locales.
En soirée, la retraite de l’armée française s’opère dans une cohue importante due aux pertes innombrables dans les rangs et les officiers, la fuite des civils entrave l’exode et la panique est générale.
23 Août 1914
Tôt le matin, Paliseul se vide de ses derniers occupants et seuls les blessés français soignés par de nombreux bénévoles restent dans la ville et découvrent avec stupeur la progression très impressionnante de l’ennemi.
Le premier acte de violence fut d’abattre 3 blessés français réfugiés dans la salle d’attente de la gare qui était pourtant transformée en ambulance avec un drapeau de la Croix-Rouge sur le toit.
Un 4ème soldat français, blessé et amené la veille par un officier à la gare de Paliseul, échappa à la mort lors de cette agression.
Provenant du 62ème régiment d’infanterie française, le soldat Jean-Marie Ragot ( Kerfeuten près de Quimper) reçut une balle ennemie dans le ventre lors des combats de Maissin et après les premiers soins, il souhaitait prendre le train en gare de Paliseul en direction de Sedan. Mais la fusillade allemande éclata et s’étant dissimulé sous une banquette de la salle d’attente de la gare, il évita les tirs…
Dans l’après midi du 23, les contingents ennemis arrivent en masse et se livrent à des exactions et dégradations dans toute la ville.
Un général allemand mit le bourgmestre en garde sur des ripostes contre ses troupes de la part des habitants.
25 Août 1914
Dans la soirée, une sentinelle allemande a tiré a travers la Grand-Place et une agitation dégénéra, mettant l’occupant en colère .
Le curé, le bourgmestre et un échevin furent pris en otages et menacés d’être fusillés jusqu’à ce que la lumière soit faite sur ce tir sporadique.
1918 ; délivrance et joie font place à la longue contrainte et oppression livrées par l’occupant.