documents protégés par le Copyright, appartenant à la famille et particulièrement M. Jacques Francon
Martial Bruckner est né à Paris le 17 Juillet 1884
Son père; Emile Bruckner est un industriel, né à Liège en Belgique en 1858. Il s’établit en France, à Paris et devient Membre de la Chambre de Commerce belge
Avec la mobilisation début Août 1914, les classes les plus jeunes sont rappelées sous les drapeaux pour combattre les belligérants et très vite les autorités font appel à des volontaires pour appuyer cette armée…
Martial Bruckner répond spontanément à cette demande et le 7 Novembre 1914, il s’engage comme volontaire de guerre. Il est envoyé au centre d’instruction du camp d’AUVOURS jusqu’au 29 Avril 1915.
Le 29 Avril 1915, Martial est muté au 13ème régiment de ligne belge en campagne sur le front de l’Yser, il appartient à la 2ème compagnie du IIIème bataillon.
A cette période, sa compagnie profite d’un mois de repos et les soldats occupent des cantonnements dans les secteurs de La Panne sur la côte belge, Adinkerke et Wulpen puis c’est le retour dans les tranchées du front pour des travaux de renforcement de la zone de défense
Le 16 Novembre 1915, il tombe malade et rejoint l’infirmerie de la 4ème D.A. pour une semaine.
Le 16 Janvier 1916, de nouveau, il rechute dans la maladie et se retrouve à l’ambulance de la 4ème D.A.
De Mai 1916 à Août 1916, la compagnie reste dans les tranchées le long de l’Yser sur le chemin de Wulpen
Le 25 Décembre 1916, l’état-major général annonce la formation d’un nouveau régiment ; le 19ème régiment de ligne composé d’unités provenant de régiments s’étant déjà illustrés sur le champ de bataille. Le IIIème bataillon du 13ème de ligne commandé par le major Philippe en fait partie et c’est ainsi que Martial Bruckner est désormais attaché au 19ème de ligne, 9ème compagnie.
1917; premier semestre, secteur au Nord de Ypres
La vie du 19ème est celle de l’occupation des tranchées constamment bouleversées par les bombardements répétitifs et les réparations des postes de défense avec persistance et ténacité. Quelle amertume lorsque la nuit suivante, les soldats retrouvent le travail réalisé la veille chargé de destructions et livré à recommencer à nouveau…
Il faut imaginer les nombreuses patrouilles effectuées dans l’inquiétude de la nuit parmi les sifflements de balles, les crépitements sommaires de mitrailleuses, les fusées éclairantes qui procurent une menace permanente et tout cela sur un terrain exécrable rempli de boue.
Dans ce premier secteur où le régiment opère des travaux contraignants particulièrement la nuit, les soldats parcourent 25 Km de passerelles dans l’inondation de l’Yser et sur des voies Decauville servant de liaison entre les différents postes pour le transport des munitions, des matériaux et des vivres.
Juillet 1917; la IVème division belge du général Michel, avec le 13è & le 19é, est déplacée vers l’arrière pour constituer une réserve du mouvement offensif que préparent les Français et les Anglais au Nord d’Ypres.
Le 19ème de ligne est cantonné dans la région de Loon Plage, Oye et Ardres près de la ville de Calais dans le Nord de la France. Durant cette période Martial Bruckner profite de plusieurs permissions de quelques jours !
28 Novembre 1917, secteur de Merckem, combats de l’Epernon.
Le 8 Janvier 1918, Martial appartient au Corps d’armée, 4ème division d’armée, troupes d’administration au service santé (T.A.S.S.) où il est resté jusqu’au 27 Juin 1918 puis est retourné au 19ème de ligne.
15 Avril 1918, le IIIème bataillon du 19ème de ligne, dont le major Bourg, rentré immédiatement guéri de l’hôpital , reprend le commandement et occupe des logements proches de la route Ypres Furnes juste derrière le front.
Ce jour même, le major Bourg reçoit l’ordre d’installer un cantonnement au Nord de l’Yser à « Lower Baboon ». Le 16 dans l’après-midi, l’artillerie entre en action sur des activités ennemies pour protéger un bataillon du 18ème de ligne. Le major Bourg se rend au poste de contrôle à « Mondovi-Wood » pour recevoir des instructions de répartition des tâches des différentes compagnies.
Le bataillon est réparti comme suit;
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A gauche en liaison avec le 12ème rég. de ligne; la 9ème compagnie du capitaine Mahy tenant les postes d’Islande et Victory-Farm
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Au centre la 10ème compagnie du commandant Van Neste tenant les positions de Lannes-Cop et le poste du Carrefour de Londres
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A droite, en liaison avec le IIIè bataillon du 13ème de ligne, la 11ème compagnie du lieutenant Frérotte tenant le cimetière de Champaubert.
Le 17 Avril, vers 2 h00, le major Bourg changea son poste d’opérations pour un abri bétonné portant le nom de Mondovi-Farm.
Les Allemands déclenchent un tir impressionnant d’artillerie qui secoue violemment tout le secteur mais le IIIème bataillon résiste avec un mordant admirable contre l’ennemi très supérieur en nombre…
26 Septembre, Martial Bruckner est envoyé en subsistance au 10ème bataillon du régiment d’infanterie pour 2 jours puis rejoint son unité.
28 Septembre 1918 Dix divisions d’armées dont 9 belges et 1 française préparent l’assaut de Clercken, Stadenberg, Passchendaele et Zonnebeke.
19 Octobre 1918, le 19ème de ligne défile triomphalement pour la libération de la ville de Thourout et continue à progresser à travers la Flandre.
24 Octobre, les Allemands résistent pour conserver la ligne de front le long de la Lys mais les Belges franchissent le canal de dérivation au prix de lourdes pertes, l’armée française tient une tête de pont de plus de 3 km au Sud de Deinze, la VIème armée anglaise progresse entre la Lys et l’Escaut.
Le 25 Octobre 1918, Martial subit une importante blessure qui l’oblige à recevoir des soins à l’hôpital de Bruges. Après 5 à 6 jours de traitement, il est dirigé vers l’hôpital l’Océan de La Panne sur la côte belge. Il reste en traitement dans cet établissement jusqu’en Janvier 1919 puis est évacué sur l’hôpital militaire de Vincken .
Le 19 Avril 1919, il est envoyé en congé illimité par le Centre de Triage des Anciens Militaires ( C.T.A.M.), 3ème compagnie , Heysele, en vertu de la D.M. du 12 Décembre 1918 , n° 959/17 M.J. Cabinet.
Le major Bourg signe son congé définitif le 26 Juin 1919. »
En Mars 1936, Martial BRUCKNER, domicilié à Laeken (Bruxelles) Boulevard Emile Bockstael, N°178, a renseigné les autorités belges sur son parcours durant la Grande Guerre ;
Une image transmise par Jacques Francon reprenant quatre médailles que Martial Bruckner portait fièrement sur sa poitrine lors des commémorations patriotiques;
La décoration militaire de 1ère classe
La médaille commémorative de l’Yser
La Croix de Guerre avec 2 palmes
L’Ordre de Léopold