Eugène PHILIPPE, fuyant son immeuble embrasé , ouvrit la porte de l’écurie et se trouva
en présence d’un soldat allemand qui le tua sur place . Son épouse et ses deux fillettes s’enfuirent par une porte arrière , et d’un jardin voisin, un soldat tira ; une balle traversa l’épaule de la mère
Victoire TOUSSAINT et frappa à mort l’aînée , Maria PHILIPPE .
Léon GODENIR parvint à éteindre à trois reprises le feu à sa maison mais fut atteint par une balle mortelle.
Joseph BARRAS est assassiné en sortant traqué de sa maison avant sa destruction par le feu.
Jules BARRAS et Omer PONCELET se réfugient dans une cave , mais menacée par le feu , ils en sortent et des balles les abattent en face de l’église, près de l’ancienne école, sous les yeux des enfants de Joseph BARRAS.
Joseph PONCELET, fuyant avec sa vieille mère, alors que sa maison était en feu, fut abattu sur les marches de l’église.
Alexandre FALMAGNE, Albert GODFRAIN et Albert BROLET furent arrêtés tous trois et fusillés à « La Chestelle » sur la route d’Ochamps. Le frère d’Albert, Camille GODFRAIN, fut tué en sortant de sa maison en feu.
On ignore comment furent tuées Philomène GUISSARD, 74 ans et sa fille Maria, épouse MAHIN, mère de sept enfants.
Des soldats, les assassins sans doute, dirent à un voisin, Nicolas ADAM
» Venez voir, nous avons tué deux femmes! » Quatre de ses petits enfants trouvèrent en effet, étendu sur le fumier, le cadavre de leur mère.
Le 22, au moment où la bataille faisait rage et que les incendies détruisaient le village, les habitants furent chassés de leur maisons et liés en groupe de quatre où cinq , mis en face du mur sans se retourner !
Un officier, sabre au clair vociférait: dans une heure, vous serez fusillés ! »
Cent septante victimes attendaient la mort en faisant leurs adieux mutuels et en priant Dieu !
« Französe ! Französe ! » une percée française engagea une fuite totale des Allemands installés dans le quartier du « Burnaumont » et le massacre n’eut pas lieu …